Kaleb - Myra Eljundir



Titre : Kaleb
Auteure : Myra Eljundir
Éditeur : Robert Laffont / Collection R
Date de parution : Juin 2012



Je suis parfois un peu têtue avec les livres... Surtout si il s'agit du premier tome d'une série. Ici, je me suis forcée à terminer le livre, histoire d'être vraiment sûre de moi afin de savoir si, oui ou non,  j'allais laisser une chance à la suite. Je me suis d'autant plus acharnée car le roman fourmille de bonnes idées, mais, malgré ça, il y a trop de choses qui me dérangent... Je ne lirais pas la suite de Kaleb, et voilà pourquoi :

Kaleb est un jeune homme de 19 ans qui se découvre des dons d'empathe et qui voit son avenir chamboulé. 
Il est un anti-héros dans toute sa splendeur : antipathique, manipulateur, trop sur de lui, ... Un vrai bad-boy. Si l'idée d'un personnage capable de manipuler les émotions des autres m'a d'abord attiré, j'ai été très déçue de voir les clichés s'enchaîner (Kaleb, beau-gosse, mauvais garçon qui porte un Perfecto, grand incompris...) . Aucune surprise ! On aurait pu avoir le désir malsain de suivre se garçon décrit comme ultra-violent, mais ça tombe à plat. Nous sommes face à un gamin de 19 ans qui a oublié de grandir... Immature, il n'a pas les épaules pour le puissant pouvoir qu'il possède.

La lecture est assez difficile au début et même si le rythme s'intensifie à la moitié du roman, il n'a pas réussi à me captiver. Le début est effectivement très répétitif puisque Kaleb découvre son don et tombe toujours dans les même travers... On tourne en rond !

Le résumé me laissait penser à un roman sombre et hypra-violent... Mais pas une sueur froide... Là aussi, Kaleb perd en crédibilité et en intensité.

Le personnage principal n'est pas le seul cliché du roman, l'intrigue est prévisible et sombre souvent dans l'attendu. Les révélation sont évidentes, l'intrigue en devient plate (voir sans intérêt) et j'ai sauté autant de ligne que j'ai levé les yeux au ciel (autant de dire, souvent).

Je n'apprécie pas plus que ça de m'attarder sur un roman que je n'ai pas aimé... Je suis mal à l'aise vis à vis de l'auteur qui a fourni un véritable travail, tout comme l'équipe éditoriale... Dans ce cas là, je laisse tomber et n'écrit pas d'article sur le blog... Mais il y a certaine chose qui me font réagir et que j'ai envie de partager...

 La représentation des personnages féminins dans le roman.

Là où les personnages masculins sont déjà de bonne grosse représentation de masculinité (vous connaissez peut-être cette injonction qui dit "soit un homme ! ", ici, c'est exactement ça, les personnages sont des bonshommes qui aiment poser leur c***** sur la table ), les personnages féminins sont aussi (voir plus) dérangeants. Vous trouverez la mère célibataire qui se sentira mieux une fois comblée par un homme, la nunuche obsédée par le beau-gosse, la jeune femme timide (mais finalement sexy) qui, pour être respectée par ses pairs, devra jouer de ses atouts féminins... (Attention SPOILER, dommage que l'un des deux seuls dons octroyés à une femme soit celui de la succube, qui absorbe l'énergie vitale des hommes en couchant avec eux). J'ai trouvé ça tellement triste de voir qu'il n'y avait pas un personnage pour rattraper l'autre...  Je ne dis pas qu'il faut TOUJOURS une femme forte et indépendante (parce que, là aussi, on peut vite virer au cliché) mais au moins un personnage qui ne soit pas un stéréotype de genre ! 


Voilà, entre autre chose, pourquoi je ne lirais pas la suite de la trilogie !

☆☆☆☆

Commentaires