Hemlock Grove - Brian McGreevy

Titre : Hemlock Grove

Auteur : Brian McGreevy

Éditeur : Super 8

Date de parution : Août 2017

Traduit de l'anglais (U.S.A.)

Hemlock Grove est un roman que je pensais adorer. Tout était réunis : une histoire sombre, une étrange enquête, une ville perdue des Etats-Unis et les Editions Super 8.

Le récit commençait bien avec une jeune fille morte à moitié dévorée, une mise en place claire du contexte de la ville et des personnages ainsi qu'une intrigue qui démarrait sur les chapeaux de roues. Pourtant, tout devient très vite fouillis et le lecteur s'y perd... Certains passages en étaient même incompréhensibles.

Les personnages, loin d'être attachants au départ, sont de plus en plus extrêmes qu'ils en deviennent risibles et perdent toute la crédibilité dont le roman a diablement besoin. D'ailleurs, je n'ai pas saisi l’intérêt pour ceux là d'être des créatures fantastiques... L'explication de leurs condition tarde à venir et ne m'a pas convaincue.

Tout n'est peut-être pas à jeter, le roman se lit vite et le lecteur est happé jusqu’à la fin afin de découvrir le pourquoi de toute cette histoire (SPOILER : On apprend rien... Déception ...). La narration participe a cette addictivité en partageant le point de vue des différents, et nombreux, protagonistes en alternant de courts passages et des parties plus longues.

Même si ce roman reste un page-turner difficile à lâcher, il reste plat et bien loin d'une lecture inoubliable.

☆☆☆☆☆

ATTENTION : Petite minute féministe relou durant laquelle on parlera de culture du viol... (Je dévoile en détail un paragraphe du roman qui n'a pas vraiment d’intérêt pour l'intrigue mais si vous avez peur d'être spoilé, n'allez pas plus loin. )

Pour situer le contexte : Roman Godfrey est un "upïr", cela lui donne la capacité d’obliger son prochain à faire ce qu'il désir en lui en donnant l'ordre à voix haute (vous voyez le truc venir ?).

Alors qu'il va chez une fille après une violente dispute avec son super copain Peter, il est tout énervé et décide de passer ses nerfs sur la jeune femme en couchant avec elle... Au début, elle n'est pas contre, mais elle décide qu'elle n'en a pas envie et annonce clairement son refus. Il use alors de sa capacité surnaturelle pour qu'elle prenne du plaisir... Puis qu'elle oublie totalement ce qu'il venait de se passer...

L’intérêt de cette scène m'échappe totalement, elle n'apporte rien à l'histoire et banalise un crime.

Cette banalisation vient du personnage, c'est l'un des héros, et même si il a une part d'ombre, il ne devrait pas s'en sortir impunément. D'ailleurs, d'où sort cette scène ? Il ne me semble pas qu'il s'agisse de rendre le personnage plus monstrueux qu'il ne l'est... J'ai plutôt eu l'impression qu'il s'agissait d'un moyen de montrer l'état d'esprit du personnage. Il y aurait d'autre moyen, selon moi, de parler de sa colère, de sa frustration ou de sa perte de contrôle...

C'est de trop... Encore un crime inexcusable qui n'est pas puni et qui apparait ici comme normal... Une scène écrite comme une partie du quotidien de l'adolescent...
J'aimerais que quelqu'un m'explique ce que cela peut ajouter à un tel roman... Et si quelqu'un veut partager sur le sujet, quitte à digresser sur d'autres romans, n'hésitez pas ! Mais la zone de commentaires doit rester un lieu d'amour et de paillettes !

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge, Menu "L'automne Frissonnant", La Crypte des morts vivants.

Il vous fait (quand même) envie ?